Quel plaisir de rassembler vendredi 27 septembre à Armandie, dans les murs du pôle sportif Natalie Thoumas-Gui, toutes ces anciennes gloires du rugby agenais venues me soutenir : Daniel Dubroca, Jacques Gratton, Jean-Jacques Crenca, la « Matole » Jean-Louis Tolot. Sans oublier la fidèle présence à mes côtés de Jean-Claude Skréla et de cinq de mes colistiers : Michel Macary, président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine de rugby, Anne Galissaires, la locale de l’étape, Muriel Correia, Geneviève Becker, Thierry Subra et Michel Pebeyre.
On me pose souvent la question de la différence entre le président sortant et moi, ma réponse est toujours la même : lui est Versaillais, moi Gruissanais. Je pratique une méthode participative. Celle que je propose pour le rugby français de demain est co-construite et le sera plus encore, si je suis élu à la présidence de la Fédération française de rugby, avec l’organisation des assises du rugby dès janvier 2025, qui réunira sur plusieurs semaines toute la famille du rugby.
Ce que nous voulons, C’EST QUE LES PRÉSIDENTS PRENNENT LE POUVOIR. La Fédération est à eux et à personne d’autre. Nous voulons apporter une nouvelle vision. NOUS VOULONS CASSER LES CODES. Nous entendons, étape après étape, de Strasbourg à Arras, en passant par Le Havre, Lisieux, Bobigny et tant d’autres clubs encore, les difficultés du quotidien. Nous serons à vos côtés. Avec une devise : TOUT EST POSSIBLE, IL SUFFIT DE LE VOULOIR.
Lors de cette réunion à Agen, j’ai entendu le coup de gueule de Fabienne Verguin, trésorière du club de Laroque-Timbaut et épouse du président. Un seul terrain pour 7 ou 8 équipes, dont des équipes féminines avec seulement 2 vestiaires. Ils attendent plus de soutien et d’écoute de la FFR. Message reçu !
J’ai entendu également le récit du quotidien de Nicolas Macheboeuf, président de l’AS Passage Rugby, de l’autre côté de la Garonne, à l’ombre du grand SUA. Ici, dit-il, « on se bat pour survivre. Si je n’ai pas mon bénévole pour tracer les lignes de terrain, on ne joue pas au rugby. Alors, quand un jeune part de mon club et que le club recruteur refuse de payer l’indemnité de formation, me le renvoie, sous la pression parentale, pour lui délivrer une double licence, je suis en colère »… L’INDEMNITÉ DE FORMATION, autre sujet majeur pour lequel il va falloir revoir le système en profondeur.
Enfin, je tiens à remercier Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen et grand amateur de rugby, qui nous a fait le plaisir et l’honneur de nous recevoir dans son bureau. L’occasion de goûter les fameux pruneaux d’Agen et d’échanger avec le maire sur le grand dirigeant que fut Albert Ferrasse. « Il avait compris la dimension politique du rugby, il avait aussi compris l’importance qu’il y avait pour la France à être présente dans les instances internationales », nous a-t-il dit. Pour honorer ce grand homme qui représente la mémoire du rugby, un lieu va lui être dédié à Agen. Le maire a reçu de la part de la FFR une fin de non-recevoir concernant une prochaine labellisation de ce lieu de mémoire et de promotion du rugby. Si je suis élu, il pourra compter sur mon soutien et mon engagement à ses côtés. Il ne peut en effet pas y avoir de développement possible de ce sport sans un travail sur la mémoire.