Réunion du 09 octobre à Vienne

Didier Codorniou - Réunion à Vienne le 09 octobre

« Je vais vous parler gravement parce que le rugby en France est en grand danger. Il ne reste plus que 1130 clubs où l’on joue encore au rugby à 15. Quel rugby veut-on pour demain ? Il faut se poser cette question aujourd’hui, pas dans 10 ans. L’avenir du rugby, c’est vous. Les patrons de la Fédé ? C’est vous ! Je me battrai autant que je le pourrai pour que cette courbe descendante s’inverse. »

 

À Vienne, devant 47 présidents de clubs venus de tout le département de l’Isère, Jean-Claude Skrela a donné le ton de la soirée. Applaudissements nourris pour l’ancien sélectionneur du XV de France.

 

À 7 jours de la fin de la campagne pour la présidence de la FFR, je suis ravi de constater que la salle est comble. Pour nous accueillir, Yann Arnaud, le président du CS Vienne Rugby, et Annie Dutron, adjointe au maire de Vienne en charge des sports.

 

À mes côtés, du beau monde également avec mes colistiers Guilhem Guirado, Patrick Thomas, Frédéric Vaudo, Jean-Louis Zevaco, Julien Melin, sans oublier les fidèles soutiens de Patrick Buisson ou encore Bernard Viviès.

 

Mon Tour de France des clubs me fait prendre conscience à chaque étape de la souffrance des clubs amateurs. L’Isère n’échappe pas à la règle.

 

Le coup de gueule de Jérôme Allemane, président du S.O. Givors Rugby 2 Vallées, 380 licenciés :
« Je suis le président d’un club qui souffre. On nous dit aujourd’hui qu’il faut certes faire du rugby à 15, mais aussi du rugby à 5, de l’inclusion, il faut faire de la com’. Prendre la présidence d’un club de rugby, quelle que soit sa taille, c’est comme diriger une entreprise. Et la Fédé ne nous aide pas vraiment. Au contraire, elle nous envoie tous les jours des factures.

 

On est en train de crever. Nos partenaires ont de moins en moins de moyens à investir dans le rugby. On a de plus en plus de pression de la Fédé avec de plus en plus d’obligations. Nous manquons de jeunes ? Dès l’âge de 12 ans, on voit les vautours arriver. On parle de rugby amateur ? En Fédérale 3, est-ce normal que des joueurs touchent 1000 à 1500 € ? Il y a beaucoup d’incohérences dans tout cela. Aidez-nous ! »

 

Tu as tout dit. Ta colère, cher Jérôme, je la partage. Il y a urgence à mettre en place une véritable révolution du monde amateur.