Au bout de la ligne 5 du métro parisien, Bobigny et sa fameuse dalle de béton. Ici, au milieu des tours d’habitations, aussi surprenant que cela puisse paraître, on joue au rugby.
C’est cette réalité que je suis venu saisir. Dans le club-house de l’Athletic Club Bobigny Rugby 93 , jouxtant l’unique terrain avec sa pelouse synthétique flambant neuve, une vingtaine de présidents de clubs de Seine-Saint-Denis sont venus nous écouter, mes colistiers, Siham Denis (IDF), José Machado (IDF), Jean-Simon Savelli (Corse-PACA), Jean-Louis Zevaco et moi.
Dorian Martel, président du club, s’est tout d’abord dit « heureux de recevoir ceux qui ambitionnent de diriger demain le rugby français ». Jean-Luc Pussac, président du CD93, a rappelé son « fort engagement dans ce territoire », dans lequel il est difficile de faire exister le rugby.
Siham Denis, tout sourire, a expliqué avec beaucoup de passion et de conviction « tout ce que le rugby lui a apporté en tant que femme, comme sur le plan professionnel ».
Après une présentation des principaux points de mon programme, j’ai été ravi du débat qui s’en est suivi avec la trentaine de personnes présentes. J’ai été questionné sur le rugby santé, sur le Pass Volontaire (une grave erreur, soit dit en passant, de l’avoir supprimé), sur la place primordiale des bénévoles (sans eux, rien n’est possible), sur les différences de territoires, sur ce rugby des villes (5 terrains seulement à Paris intra-muros pour 14 équipes) et ce rugby des campagnes. J’ai ensuite répondu à de nombreuses questions portant sur le racisme dans le rugby et la façon d’éradiquer ce fléau qui n’épargne malheureusement pas notre sport.
La discussion s’est également portée sur la question de la gouvernance et les relations aujourd’hui rompues entre la Fédération et les clubs amateurs, entre la Fédé et le monde scolaire et universitaire.